Aller au contenu. | Aller à la navigation

Navigation

Navigation
Menu de navigation
Actions sur le document
Illustration de l'actualité - cliquer pour agrandir
Vous êtes ici : Accueil / Loisirs / Culture / Patrimoine / Petits Patrimoines Populaires Wallons / Rossignol / Plaque commémorative aux fusillés

Plaque commémorative aux fusillés

La Plaque commémorative aux fusillés


Localisation du monument : Cette plaque se situe sur la façade de l’ancienne maison communale, dans la rue Camille Joset, en face du Caveau des fusillés.

Coordonnées GPS : 49.715661, 5.485302

Inscriptions :

« JURONS
DE N’OUBLIER
JAMAIS
NOS GLORIEUX
MARTYRS
26 AOÛT 1914 »


Historique :
Cette plaque commémorative date de 1947. Posée sur la façade de l’ancienne maison communale, elle remplace une plus ancienne érigée dans l’entre-deux-guerres et enlevée par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale en 1943. Elle témoigne du contentieux persistant entre la Belgique et l’Allemagne sur les atrocités allemandes de 1914 et est dédiée aux 122 habitants de Rossignol, Breuvanne, Saint-Vincent et Tellancourt fusillés à Arlon, le 26 août 1914, par l'armée allemande.

Les enjeux de la mémoire des atrocités allemandes jusqu’en 1945.
Déjà pendant la guerre, les autorités belges en exil enquêtent sur le massacre de 6000 civils et publient plusieurs rapports. L’Allemagne les réfute et consacre officiellement la thèse de la présence de francs-tireurs dans la population belge. L’Armistice n’amène pas la paix dans les esprits belges. Commissions d’enquête officielles, publications de récits sur l’invasion, monuments aux morts, cérémonies patriotiques entretiennent ce culte du souvenir. Les autorités cautionnent et reconnaissent publiquement l’importance des civils à côté des soldats tués durant le conflit. Rossignol et de nombreuses cités revendiquent le statut de « ville martyre » comme un titre de gloire. Cette reconnaissance implique un devoir de mémoire. Les monuments aux morts fleurissent ; les décorations, les visites prestigieuses, les épithètes grandiloquentes se succèdent. Le contentieux sur les atrocités allemandes est volontairement tu par les autorités belges à partir de 1925, date de la réhabilitation de l’Allemagne. Au niveau local, l’oubli est impossible : les mémoires se renforcent.

Avec l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933, l’Allemagne devient une menace. La mémoire de 1914 est réprimée partout. L’invasion de la Belgique en mai 1940 réveille la mémoire de 1914 dans les deux camps. Les dirigeants nazis prennent soin d’éviter toute répétition. Les unités allemandes reçoivent l’ordre d’agir impeccablement et le respectent. Néanmoins elles mettent, à leur façon, de l’ordre dans les traces des atrocités allemandes.

Les monuments les plus provocateurs dédiés aux victimes civiles sont détruits. Cette petite plaque, placée en face du caveau des fusillés, est détruite en 1943 par les Allemands. Rappelant le besoin de se souvenir des martyrs de 1914, elle est en porte-à-faux avec les visions des atrocités allemandes véhiculées en Allemagne.