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Monument à la mémoire d’Ernest Psichari

Monument à la mémoire d’Ernest Psichari

 

Localisation : Rue Camille JOSET.

Coordonnées GPS : 49.714756, 5.484681

Inscriptions figurant sur le monument :

Respectivement sur les faces gauche, centrale et droite du monument

"ICI
TOMBA

ERNEST
PSICHARI

LE 22
AOÛT
1914

[Sur le socle, deux flambeaux avec les inscriptions]

LE SOUVENIR FRANÇAIS [à gauche]
LES TROUPES DE MARINE [à droite]"

Historique :
Ernest Psichari est un jeune écrivain français tué lors de la bataille des Frontières. Ce monument est érigé non loin de l’endroit où il serait tombé. Sa tombe se trouve aujourd’hui au cimetière de l’Orée de la Forêt à Rossignol.

Le mythique Ernest Psichari (1883-1914)
Ernest Psichari est né à Paris le 27 septembre 1883 dans une famille de grands intellectuels. Par sa mère, il est le petit-fils du poète, écrivain et historien français Ernest Renon (1823-1892) et le fils de Jean Psichari, un des créateurs de la Ligue des Droits de l’Homme.
Après sa licence en philosophie, il fait son service militaire et décide de s’engager dans l’armée. Dans l’infanterie, Psichari part pour le Congo sous les ordres du Colonel Lenfant et rapporte de cette exploration la médaille militaire en 1908. Durant cette période d’engouement colonial, il participe à des expéditions au Tchad et en Mauritanie. Il écrit aussi ses premiers romans. Ses dons littéraires se révèlent déjà, il publie la même année un carnet de route descriptif : « Terres de soleil et de sommeil », reconnu par l’Académie française.
 

Il devient officier à l’Ecole d’Artillerie de Versailles et part en 1909 pour la Mauritanie où il passe trois années fécondes, pleines de faits de guerre et méditations philosophiques.

C’est là, dans le désert, que Psichari sent ses idées se modifier. Il y développe un nationalisme belliqueux, dans l’ambiance revancharde des année 1910 et il se convertit au catholicisme. En décembre 1912, il publie « L’appel des Armes ». « Le Voyage du Centurion », des récits poignants, influencés par le catholicisme, où il nous montre cette rencontre de l’âme avec son Créateur.

Ces récits sont terminés à Cherbourg au printemps 1914. L’Académie française a honoré la courte et brillante vie littéraire du jeune écrivain par un prix important. A son retour et il entre même au séminaire et c’est là qu’il est appelé au combat à Cherbourg et il devient sous-lieutenant du 2ème Régiment d’Artillerie Coloniale. Il part le 7 août avec l’ardeur la plus exaltée. Le 22 août 1914, après douze heures d’une lutte sans répit, au moment où les combats s’achèvent et où les Allemands pénètrent dans le village de Rossignol, on le trouve tué auprès de ses pièces, le chapelet enroulé autour du poignet. Une balle l’a frappé à la tempe. Il a trente ans. Il fait partie de ces jeunes intellectuels français prêts à mourir pour la patrie. Les circonstances de sa mort sont confuses ; est-il mort exactement ici ? Quoi qu’il en soit, sa pièce d’artillerie se trouvait en contre-haut du monument actuel. Il a été enterré dans une tombe commune avec d’autres soldats français. En avril 1919, sa dépouille est identifiée grâce à son uniforme et ses insignes religieux et inhumée dans le cimetière militaire de l’Orée de la Forêt.
Il a oscillé toute sa vie entre de multiples courants de pensée : socialisme, dreyfusisme, nationalisme, catholicisme… il est influencé par l’héritage familial et ses relations avec Jacques Maritain, Charles Péguy, Jean Jaurès et Henri Massis.
Pourtant, dès l’annonce de sa mort, Prichari devient un mythe de la mémoire conservatrice militaire : n’est-il pas mort pour la Patrie en combattant l’ennemi ? Il est aussi considéré, par d’autres, comme un martyr chrétien : certains catholiques voyant dans la guerre une punition divine. Pourtant, les mythes construits autour de Psichari sont inexacts : jusqu’à la fin de sa vie il reste dans l’indécision idéologique. Des cérémonies en son honneur ont lieu à Rossignol dès les années 1920. Un comité à sa mémoire est constitué, une stèle est rapidement érigée à l’endroit où Psichari serait tombé puis un autel dans le cimetière de l’Orée de la Forêt. Rossignol devient un lieu de pèlerinage pour les milieux catholiques et militaires. Dans l’entre-deux guerres, de nombreux ouvrages sur Psichari sont publiés. Sa pensée est aussi revendiquée par des personnalités de différents bords comme Charles Maurras, Charles de Gaule, Edmond Rastand, Paul Claudel et François Mauriac.

 

1990 02 Numéro 1 - Le Vivier aux Joyaux - page 8
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2013 10 Numéro 54 - Le Vivier aux Joyaux - Pages 12 à 22 -
Les monuments commémoratifs de la Grande Guerre dans la commune de Tintigny
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