Gros Cron
Le Gros Cron
Localisation :
Coordonnées GPS : 49.634617, 5.481837
Historique :
Important bloc de tuf, roche de porosité élevée et très légère formée de concrétion calcaire déposée par la source qui sourd quelques mètres en amont. Ce rocher mesure environ 20 mètres de hauteur, il est situé dans la vallée de la Chevratte.
Les dépôts de calcaire ont pris ici à Lahage l’aspect d’un rocher qui constitue une curiosité scientifique, géologique, botanique et touristique très ancienne.
En 1978, le service national des fouilles a mis en évidence une petite place forte de l’époque celte (1er siècle avant JC) installée sur le promontoire dominant le Gros Cron.
Les scientifiques s’accordent à dire que plusieurs éléments sont favorables à la formation du cron :
Une source située à une certaine hauteur d’une colline, au ruissellement rapide ( ± 12 m³/heure).
Une eau riche en bicarbonate de chaux et de basse température
Un versant exposé au soleil.
La végétation, algues et mousses, fixe le calcaire de l’eau, dévalant sur la roche, contribuant ainsi à la formation du tuf calcaire ou cron. Celui-ci, en partie fossile et en partie encore en formation, constitue une colonisation végétale d’un grand intérêt. Cette mousse est absolument nécessaire à la formation du cron en raison de ses propriétés incrustantes. De même, une graminée rare, la Seslérie Bleue, ne se rencontre que sur les cranières.
«Cron » dérive du vieux français « creon » contracté en « croon » puis « cron », qui signifie «craie » (calcaire).
Cranière désigne l’endroit où se situe le Gros Cron.
Utilisation du Cron
Le cron, roche à la fois dure et légère, semblable à la pierre ponce, servait déjà aux Romains (dès le 1er siècle) pour la confection des monuments funéraires (musée d’Arlon).
Il était utilisé pour la construction des cheminées, des encadrements de fenêtres et des portes.
La voûte de l’église de Vance est entièrement construit en cron.
Lors de l’abattage d’un cochon, il était utilisé comme racloir pour nettoyer et blanchir la peau de porc, après l’avoir grillé sous un feu de paille.
Dans les hauts fourneaux de la région, on l’utilisait comme « castine » fondant dans la réduction du minerai de fer.