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Vue sur les méandres de la Semois

La vue sur les méandres de la Semois


Localisation : Se situe le long de la Semois, en contrebas de la voirie Breuvanne-Termes.

Coordonnées GPS : 49.696625, 5.468702

Description :
Point de vue remarquable sur le village de Termes (village typiquement gaumais tout en enfilade avec devant chaque maison un paquis, en français usoir), la Croisette de Suxy et de Rossignol. Le point de vue du Menil, perché sur la cuesta sinémurienne (Première cuesta en bordure de l’Ardenne), offre une vue sur les boucles de la Semois jusqu’aux confins de la grande forêt de Rossignol-Suxy-Chiny. La Semois par son travail d’érosion est à l’origine de ce relief particulier appelé « cuesta », caractérisé par un front assez vertical et un revers en pente douce.

L’antique gué des oies qui traverse la Semois. On aperçoit dans le fond à la lisière du bois derrière l’église de Termes la conciergerie du château des Croisettes.
Le 22 août 1914, ce vaste panorama fut le théâtre d’un des combats les plus meurtriers de la Bataille des Frontières.

Historique :
« L’ennemi sera attaqué partout où il sera rencontré » tel est l’ordre pour la journée du 22 août. De l’ennemi, tous savaient qu’il était proche et que la journée ne pouvait se passer sans rencontres.

La bataille de Rossignol a été l’une des grandes déconvenues des combats du début de la guerre. Pendant la journée du 22 août 1914, la 3ème division d’infanterie coloniale française, un corps d’élite entre tous, constitué en majorité d’engagés volontaires aguerris, voit certains de ses éléments (1ère brigade coloniale, 2ème RIC) encerclés et anéantis.

La 3ème division à qui on avait assigné une zone de pénétration étroite, s’était engagée au-delà du principal affluent de droite de la Meuse, la Semois, en empruntant une chaussée unique, bordée de prairies marécageuses, dans lesquelles aucun déploiement n’était possible et cela, avant d’aborder la forêt de Neufchâteau aussi impénétrable que toutes les forêts de cette région.

Placée sur un terrain préparé par les Allemands (tranchées de la forêt de Neufchâteau) et prise à partie par deux divisions allemandes (XIème et XIIème Divisions d’Infanterie du VIème Corps Silésien), la 3ème DIC sous le commandement du Général RAFFENEL, subit un revers important et meurtrier.

« Qu’on me permette de ne pas décrire le champ de bataille de Rossignol. Le plus horrible des spectacles se présentait à nous sous la forme de la colonne d’artillerie entièrement détruite par des tirs sur la route Ménil-Rossignol, un amas d’hommes, de chevaux et de canons ; quelques batteries, lorsqu’elles ont été canonnées de l’est, ont traversé la route et se sont engagées dans les marécages au voisinage de la route où elles se sont enlisées. On voyait encore quelques têtes de chevaux qui dépassaient. »
Extrait des souvenirs du Général Ch. De BEAULIEU – Commandant de la 12ème Division d’infanterie allemande.