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Cimetière du Ménil

Le Cimetière du Ménil


Localisation :

Coordonnées GPS : 49.696584, 5.486736

Historique :
Le village de Breuvanne était composé approximativement d’une septantaine de maisons et plus ou moins 180 habitants.

Au matin du 22 août 1914, la population est réveillée par le passage de la Troisième Division d’Infanterie Coloniale française, la division du Général Léon Raffenel. Au début de la bataille, la colonne est stoppée dans le hameau, le pont enjambant la Semois est fortement bombardé, et ce toute la journée. Le train régimentaire y a été arrêté tandis que la queue est toujours bloquée à Saint-Vincent.

Le troisième régiment d’infanterie coloniale s’y défend brillamment et repousse les attaques allemandes venant de toute part. Le troisième régiment de Chasseurs d’Afrique s’illustre dans la défense empêchant les troupes allemandes de passer et bloquant toutes leurs manœuvres d’encerclement. Les pertes des chasseurs d’Afrique furent terribles, plus de 70% de pertes (tués, blessés, disparus, prisonniers) ce jour du 22 août.

En 1917, deux cimetières ont été créés par les autorités allemandes. L’un au Menil, où reposent 500 soldats français et l’autre à la Mansart sur la route Breuvanne-Ansart contenant les dépouilles de 211 soldats allemands et français.

En 1923, le cimetière de la Mansart est désaffecté. Suite aux rapatriements, celui du Menil a été réduit à 260 tombes.
En 1964, le cimetière a été désaffecté définitivement. A noter que le Général Léon Raffenel y a été enterré jusqu’en 1922.

Après la bataille du 22 août 1914 où des milliers de soldats français et allemands périrent, on enterra les corps sur place. Les exhumations eurent lieu à partir de 1918 à la demande des proches jusqu’en 1924-25. En 1964, le cimetière fut totalement vidé et désaffecté en 1964.

Seule subsiste une stèle inaugurée en 1971 par les autorités militaires françaises. Elle commémore l’endroit où se trouvait le grand cimetière du Ménil construit après la bataille du 22 août 1914. On y inhuma les soldats français de la 3e division d’infanterie coloniale autour de l’antique chapelle du Mesnil (aujourd’hui disparu).
La stèle sera déplacée et installée à quelques mètres de là, à vue, entourée de quelques arbres existants et de quelques bancs.

 
1995 03 Numéro 15 - Le Vivier aux Joyaux - Pages 5 à 12
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